Voici un petit livre tout à fait réjouissant. Christopher Moore nous a écrit une petite fable sans prétention, mais oh combien rigolote et captivante. Tout est dans le titre de ce livre : « Le lézard lubrique de Melancholy Cove »...
Ainsi, vous mettez dans une petite ville de la cote ouest des États-Unis un flic fumeur de joints, une psychiatre qui décide de donner des placébos en lieu et place des antidépresseurs, une ancienne femme de Conan le barbare devenue schizophrène - la femme, pas Conan - un pharmacien qui n’a de rapports sexuels qu’avec un marsouin en plastique et j’en passe et des meilleurs. Par la dessus, vous réveillez un lézard géant nourri aux radiations atomiques, monstre complètement obsédé par la chose et qui fornique avec un camion citerne, des caravanes, enfin tout objet volumineux de forme oblongue et brillant. Accessoirement, ce lézard, non content d’être un gros cochon, libère des substances érotiques dans l’atmosphère de la petite ville débridant ainsi toutes les pulsions libidinales des habitants de Melancholy Cove (la crique mélancolique). Vous mélangez tout cela, vous secouez très fort et vous avez ce roman !
Inutile dans ces conditions d’attendre autre chose que du grand n’importe quoi dans cette histoire un tantinet farfelue. Ca se lit rapidement, on rit tout le temps et cela a été un des rares bouquins pour lequel je me suis relevé à 3 heures du matin pour le finir. Pourtant, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais il y a tous les ingrédients pour que ce soit une réussite. C’est frais, léger, déconnant et ça ne prend pas le chou. Que demander de mieux ?
Et bien de lire la « suite » sous le titre de Le sot de l’ange : Un chaleureux conte de Noël et d’épouvante.
Moore, Christopher. Le lézard lubrique de Melancholy Cove. Trans. Luc Baranger. Paris : Editions Gallimard, 2006.
